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Date: Monday, 17 September, 2007 Ã 08:00
Durée: 1 Jour
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Le trouble « borderline » concerne environ 2% à 3% de la population générale et 20% des patients hospitalisés en psychiatrie.
« La personnalité borderline est caractérisée par une instabilité de l'humeur, des relations interpersonnelles et de l'image de soi-même. Les personnes qui présentent une personnalité borderline sont impulsives et instables, tolèrent difficilement les émotions pénibles et la détresse, et y répondent de manière récurrente par la revendication et la colère. La difficulté à gérer ces émotions dysphoriques envahissantes les conduit à avoir recours aux conduites suicidaires et parasuicidaires parmi lesquelles les conduites addictives dont l'abus d'alcool ou l’usage de drogues qui permettent de soulager les tensions internes tout en facilitant le passage à l'acte auto agressif. L’instabilité émotionnelle et sociale ainsi que les passages à l'acte hétéro mais surtout auto agressifs caractérisent les personnes souffrant de trouble borderline. La biographie de ces patients est souvent marquée par un environnement invalidant au cours de l'enfance et de l'adolescence avec, très souvent, une expérience psycho-traumatique en rapport avec de la maltraitance et des abus. Du point de vue thérapeutique, le patient à personnalité borderline présente toujours des difficultés de prise en charge : Qu’il s’agisse du traitement chimique ou de la psychothérapie il adopte avec le médecin ou le psychothérapeute, le même type de comportement chaotique qu'avec ses proches et son entourage en général, à savoir alternativement une attitude d'idéalisation fusionnelle et une attitude de revendication hostile qui s’avèrent particulièrement déroutantes. L'auto-agressivité et la méfiance du patient borderline peuvent, si on n’y prend garde, conduire à la mise en échec d’un projet thérapeutique que l’on croyait bien structuré, compris et accepté. En effet, l’opposition, la résistance passive au progrès, les réticences à mettre en application les traitements ou les modalités de changement de comportement envisagées durant les entretiens psychothérapeutiques font partie des difficultés auxquelles sont confrontés au quotidien, le médecin, le thérapeute ou le personnel soignant. Il est donc essentiel de savoir comment établir et surtout maintenir une relation thérapeutique qui soit tout à la fois cadrante, attentive et chaleureuse, pour encourager la confiance dans la relation et l'espoir d'un changement. » Extraits du « Protocole de traitement des personnalités pathologiques » (Quentin Debray et Coll. .Masson Ed 2005). Afin de permettre aux médecins, (généralistes, psychiatres), ainsi qu’aux psychologues psychothérapeutes et infirmiers qui exercent en cabinet de ville ou à l’hôpital, de mieux comprendre les différents aspects de la pathologie « borderline » pour mieux la diagnostiquer et la traiter, Psy en Mouvement met en place à compter du 21 Mai prochain un cycle de 6 séminaires qui seront animés par des psychiatres et psychologues spécialistes du trouble borderline. La coordination pédagogique de l’équipe des animateurs de cette formation sera assurée par le Professeur Quentin Debray chef de service à l’Hôpital Corentin Celton. Le programme de ces séminaires dont vous trouverez le détail en page 2 et 5 a été conçue par Pierre Nantas, psychothérapeute spécialiste du trouble de la personnalité borderline et Président de l’association Aforpel. |
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